6 avril 2012
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18:03
j'ai l'impression de porter
un terrible fardeau
dans le creux de ma poitrine
sur mon dos et sa colline
je ne sais pas
si je reviendrai souvent
sous l'oeil du couchant
je ne suis pas certain
de contempler la lune pleine
derrière le rideau des pins
je ne sais même pas
si ma main
atteindra la fleur première du printemps
j'ai le sentiment de porter
une grande peine
sur le vide de mon coeur
comme un poids
comme un malheur
je n'ai plus la certitude
de verser en ces lignes
des ruisseaux d'encre
mais chaque mot posé
est comme une poussière déposée
sur mon horloge fébrile
et son coffre de merisier