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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 16:53
Ce salon "quai des livres" aura lieu le dimanche trois mai à Crozon. 60 auteurs seront présents et Yann erwan Paveg y dédicacera son dernier ouvrage " Le cheval trahi ".
Dimanche 03/05/2015 , maison du temps libre , CROZON , dès 10h et jusqu'à 18h.
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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 18:13
Dernier livre de poésie de Yann Erwan Paveg bientôt disponible.
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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 17:41
Le prochain ouvrage de Yann erwan Paveg est un long poème de 80 pages dédié à la Bretagne. Un texte plein de souffle. Disponible à la fin janvier.
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 17:31
Articulé autour de 25 textes écrits par Yann erwan Paveg et illustré par des dessins de Léna Guéguen , cet ouvrage est le livre d'un amour qui part ...
Disponible à skeud an amzer , 29550 Plomodiern (prix 14€ + 2€ frais de port).

Disponible aussi à espace culturel à Crozon
Disponible encore à maison de la presse à Châteaulin ... Prix 14€ de poésie !!!
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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 15:30

je ne vivais pas

ou peu

seul le ressort des jours

me semblait incassable

 

-----------------------------------------------------------

 

le soir

le froid

l'âtre

l'horloge tremblante

le silence des planchers

ton absence

ce que l'hiver me sera long

sans toi

 

------------------------------------------------------------

 

déjà l'hiver

tirait sur lui

le drap fin du givre

la couette duveteuse

des flocons

 

-------------------------------------------------------------

 

la pluie abondante

m'isole

sous le parapluie des pensées

je vais

dans la goutte de l'esprit

et voudrais partager la mer

pour vous tous

 

--------------------------------------------------------------

 

il me faut vous montrer

l'oiseau affamé

afin que vous leviez vos yeux

vers vos frères

en détresse

 

----------------------------------------------------------------

 

prends ma pélerine de marin

pour vagabonder sur le quai

elle gardera au chaud

les frissons des vents d'hiver

 

----------------------------------------------------------------

 

j'ai vu ce matin

que le vent d'est

avait posé

ses pattes blanches de gelée

sur les toits

en ardoises bleues

 

----------------------------------------------------------------

 

je voudrais tant secourir

mon oiseau frileux

lui porter une peau lainée

et un plat chaud

l'aider à retrouver

le courage de voler

 

-----------------------------------------------------------------

 

les oiseaux de grand vent

et les oiseaux hurleurs

ont le plumage tremblant

en ce six de décembre

ah ! le rêve des duvets tièdes

de juin

 

-------------------------------------------------------------------

 

je cours à l'ennui

au désespoir

à la nuit

je suis bien peu

si tu ne m'as pas compris

 

------------------------------------------------------------------

 

les jours

sont longs et froids

lorsque tu cherches un toi

 

-------------------------------------------------------------------

 

jusqu'au dernier jour

il faudra laisser la porte ouverte

on ne sait jamais

un rayon de soleil

une main douce

un regard affectueux

 

--------------------------------------------------------------------

 

pouvoir te dire

des mots simples

sans tracas

sans souci

et être certain

que tu y mettes toute ta confiance

comme le soleil au matin

 

-------------------------------------------------------------------

 

il fait

un temps pesant

de chagrin et d'absence

la main vide

des hivernales journées

ne sait plus

la chaleur de ta venue

 

-----------------------------------------------------------------

 

à force d'égrener le temps

c'est à l'heure juste

de toutes les mélancolies

que l'horloge s'arrêtera

 

------------------------------------------------------------------

 

un jour prochain

je m'envolerai

vers le chaud pays

où les rêves

sont des poussières d'étoiles

 

------------------------------------------------------------------

 

les liens forts

résistent aux tempêtes

ce n'est pas un hasard

c'est de l'amour

 

----------------------------------------------------------------

 

nous allons toujours

vers ce qui nous manque

regardez les racines

dans les terres arides !

inutile donc d'avoir peur

de mon amour pour toi

 

-----------------------------------------------------------------

 

moi !

je te donnerai ma vie

pour un bonheur partagé

ta main fine et tendre

sur mon épaule

les flammes de l'âtre

la pluie sur le toit

 

-------------------------------------------------------------------

 

parfois

je tiens des propos

que je ne pense pas

ils sont là seulement

pour souligner

ce que je pense vraiment

 

---------------------------------------------------------------------

 

un jour

lorsque se lèvera

ton dernier soleil

tu sauras la beauté

de tous les matins perdus

 

----------------------------------------------------------------------

 

être sensible au vent

comme les feuilles du Tremble

est une réelle nécessité

 

---------------------------------------------------------------------

 

je savais

que vous me guettiez

à l'entrée des ports

quel pauvre pêcheur suis-je

sans nasse ni bateau ?

 

----------------------------------------------------------------------

 

je ne fus

que bon et espérant

devant ta cruauté

je fus un être majestueux

dans le piètre de tes yeux

et je te cherchais encore

 

----------------------------------------------------------------------

 

te souviendras-tu

des marées hautes

dans le port ?

je ne crois pas ...

tu me dis

que tu n'as plus de larmes

que ta vie est cruelle

 

------------------------------------------------------------------------

 

mon horloge

clame 10h30

et le soleil

se tord encore

dans ses draps de pluie

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 15:19

dans ce monde 

où les mots

sont pesés 

comptés

calculés....

ai-je encore le droit 

à la folie de mon rêve ?

 

--------------------------------------------------

 

cherchez des mots chaleureux 

dans les plis du vent d'hiver 

des bûches 

sous les amas frileux de neige

et comptez les heures 

le temps allant 

 

--------------------------------------------------

 

je souffre trop 

de mille cicatrices 

puis je trouve cette saison 

intolérable 

mettre un manteau d'hiver 

sur une vie sombre

est supplice 

 

---------------------------------------------------

 

l'infinie palette des gris 

la luminosité 

sur la mer inéspérée 

la couleur improbable 

de cette saison d'hiver 

une toile de noel 

je te dis 

 

-------------------------------------------------------

 

je crois 

que j'ai usé ma vie 

sur des chemins escarpés 

et là !

il faudrait que tu me prennes 

par amour 

un amour partagé 

car moi je te suis 

 

--------------------------------------------------------

 

le but n'est pas de vivre 

mais de trouver

une  raison de vivre 

ah l'amour est une louable raison !

mais tellement rare 

fragile et friable 

 

---------------------------------------------------------

 

j'ai tout fait 

de ce qu'il m'était 

possible de faire 

et mon coeur 

a toujours aussi froid 

c'est l'hiver ! 

 

------------------------------------------------------

 

tirer la lourde porte 

des souvenirs 

regarder le modeste sentier 

devant soi 

avoir ce courage-là 

alors que les nuits

sont mortelles 

 

--------------------------------------------------------

 

parce que la vie 

ne fut pas toujours 

sincère et vraie 

l'homme conscient 

ne cherchait qu'à partir 

peu importait où ? 

mais partir 

partir 

 

-----------------------------------------------------------

 

sur le quai désert 

je vais 

dans mon épais manteau de brume 

je sais 

que la seule chaleur du jour 

viendra 

de la bonté du vin chaud 

 

-----------------------------------------------------------

 

devant le monochrome 

de l'hiver 

le coloriste manque d'inspiration 

même pas un soleil levant 

à poser 

sur la grisaille d'un coeur saignant 

 

---------------------------------------------------------------

 

quand viendra le soleil 

je partirai par les chemins 

je serai joyeux ...

et même si ce n'est pas vrai 

c'est quand même peut-être ?

 

-------------------------------------------------------------

 

l'égalité dont ils parlent

est une injustice de plus 

 

-----------------------------------------------------------

 

ah mes pauvres enfants 

si vous saviez le lyrisme des marées 

le chant triomphal des vagues 

à la proue des falaises 

et ce vent qui mord 

 

------------------------------------------------------------

 

je ne te cherche pas

si tu ne veux pas

je voudrais seulement aller

avec le désespoir de la marée

le cortèges des algues

les galets

 

------------------------------------------------------------

 

ils ne parlaient

qu'en milliers d'euros

et moi

le vagabond des rues

n'avais pas de quoi manger

où est ce monde juste et bon

qu'ils aspirent de leurs voeux

 

-----------------------------------------------------------

 

tu es comme les autres

me dit-elle ....

je fus rangé

dans la catégorie des salauds

avec ma lyre de poète aimant ...

 

---------------------------------------------------------------

 

plus mon corps

se courbait

plus le temps pesait

sur mes épaules

plus mes cheveux

allaient au gris

plus je te cherchais

dans la nuit

 

----------------------------------------------------------------

 

tout était là

dans la grande vitrine du monde

le village marchand de l'humanité

et l'enfant vieillissait

d'injustices flagrantes

 

-----------------------------------------------------------------

 

j'ai toujours été homme sincère

avec mes folies

mes envies

mes désirs profonds

mais la sincérité

était mon gouvernail

et mon cap

 

----------------------------------------------------------------

 

l'humain

est le plus stupide des bestiaux

sur cette terre

et rien ne l'apaise

surtout pas ses croyances

qui le mènent au chaos

 

-------------------------------------------------------------

 

dans l'enfance

j'avais froid

mais je croyais

aux lumières de noël

 

---------------------------------------------------------------

 

devant les yeux rougis du monde

on ne peut que pleurer

 

---------------------------------------------------------------

 

je voudrais tant 

que tu n'oublies pas 

le pauvre homme 

que je fus 

tout mon être 

espérait pour toi 

jours paisibles 

et bienvenus 

 

-------------------------------------------------------------

 

parfois la petite maison 

des monts d'arrèe

me manquait 

la minuscule lucarne 

les flammes du poêle 

ta main attendrie silencieuse 

 

----------------------------------------------------------------

 

quel observateur attentif 

serai-je au bout des quais 

alors que tu me dis 

de ne plus t'attendre 

moi qui t'attendrai toujours 

 

-----------------------------------------------------------------

 

je reviendrai souvent 

sur la grève que tu aimais 

comme un amant fidèle 

à ton bras de vent 

là encore 

la mer me donnera 

la larme des embruns 

 

-----------------------------------------------------------------

 

il ne faudra plus pleurer 

me dit-elle 

alors que 

que le propre de ma vie 

n'était qu"une larme 

 

---------------------------------------------------------------

 

depuis que les gelées blanches 

ont posé

leurs pas de givre 

dans mon pré

je partage mes graines 

avec les moineaux affamés 

 

------------------------------------------------------------------

 

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 14:18

me viendra le jour

de poser

le mot dernier

comme un ultime pas

sur lequel

nul ne reviendra

empreinte friable

laissée à l'haleine du vent

 

----------------------------------------------

 

j'observe

plus que je n'espère

de ces jours blottis

dans les pelotes de laine

de mon gilet marin

aui n'a jamais pris la mer

 

----------------------------------------------

 

parfois le jour

ne tient qu'à peu

une éclaircie sur la baie

la main tendre

de la marée

sur l'estran

l'envol glacial

des goélands crieurs

 

-------------------------------------------------

 

dans les jours séditieux

que tes propos fomentent

les mots te sont comptés

 

-------------------------------------------------

 

si tu savais

le triste requiem

des vents

la chaleur de l'âtre

et le métronome de l'horloge

cette patience

qui de ma vie

égrène les secondes

 

---------------------------------------------------

 

maintenant que les vents

vont aux gelées

c'est à toi

que je pense

frêle rouge-gorge

du printemps

à tes matins frileux

et ton chant perdu

 

---------------------------------------------------

 

si ta main fébrile

ne voit pas le jour

qui ouvrira

les volets bleus

sur la côte sauvage

qui dira

les cils du soleil

aux doigts du genêt ?

 

-------------------------------------------------------

 

même si ma nuit vient

avant que Bretagne

n'ait revu le jour

sachez que toute mon âme

avec vous

j'aurais espéré

 

-----------------------------------------------------

 

elle avait des yeux

comme

les rochers larmoyants

de son pays

à jamais bercés

par les marées

sur le mouchoir fin du sable

elle portait sa vie

 

------------------------------------------------------

 

il ne me reste

que mes doigts de cendres

et quelques mots

partis en fumée

le tabac apaise

mon univers inerte

et je fume par amour

 

------------------------------------------------------

 

nos vies étaient là

dans la bouche brûlante

des années incandescentes

bientôt les jours espérés

ne seront que cendres

 

-----------------------------------------------------

 

je vous envoie

la baie de douarnenez

la folle écume

et le beau gris de la mer

je vous envoie

l'envol du cormoran glacial ...

 

---------------------------------------------------

 

parfois

dans les dernières heures de l'an

je regardais le cadran de l'horloge

et je pleurais

de ton absence éternelle

pour les années possibles

 

------------------------------------------------------

 

je n'aurais pas la force

d'affronter seul

les vents d'hiver

j'espère

qu'ils me prendront

puis me porteront

aux frissons des argiles

 

------------------------------------------------------

 

il ne me reste rien

que le sanglot de l'horloge

qui use le métronome

de mon coeur

 

------------------------------------------------------

 

tu m'avais dit

d'arrêter de rêver

par tous les pas glacés

de décembre

j'ai essayé

mais ma vie

ne vaut rien

sans toi

 

----------------------------------------------------

 

chaque bruit sur la terre

me faisait penser à toi

chaque seconde

chaque matin

je t'attendais

et il me venait des larmes

dans l'hiver

 

----------------------------------------------------

 

alors que tout me quitte

j'espère le meilleur pour vous

aimez chaque instant

et le chemin

qui mène à la mer

 

--------------------------------------------------

 

l'oiseau mort de l'hiver

va à la disparition du sel

à l'usure patiente

de l'écume

à ta main qui va

d'épiderme en épiderme

...

et oublie

 

-------------------------------------------------

 

rien en moi

ne s'excuse

je t'ai aimée

comme les caresses de la marée

aux falaises

 

-------------------------------------------------

 

lorsque mes jours

se compteront

sur les doigts d'une main

je n'attendrai plus la tienne

pour me mener

à mon dernier matin

 

-------------------------------------------------

 

même si je deviens

un vieil homme

un jour ...

je garderai

mes yeux d'enfant

 

------------------------------------------------

 

je ne te dis pas

le vide de ma vie

derrière le vernis

le coeur tendre de l'aubier

l'écorce rugueuse du matin

sans toi

 

------------------------------------------------

 

je veux aller avec toi

sur le chemin vert du printemps

j'ai peur

parfois

d'un éternel hiver

 

-----------------------------------------------

 

auras-tu ecore la force

de pousser la sève

vers la cime du chêne

je te vois si dénudé

si dépouillé

dans les morsures froides du temps

 

----------------------------------------------------

 

devant la mer

je ne suis

que le spectateur

désarmé et fugace

de l'éternité

 

---------------------------------------------------

 

l'incessant des marées

n'est que l'immuable

toujours recommencé

 

---------------------------------------------------

 

tu vois le chemin qui serpente

vers le sommet de la colline

j'y suis presque

 

----------------------------------------------------

 

les printemps se superposent

les jours s'empilent

les ans tissent nos vies

Ô combien impuissant

je suis

 

-------------------------------------------------------

 

je venais de mon enfance

et jour après jour

j'y retournais

 

-------------------------------------------------------

 

crois-tu

que je n'ai pas souvenir

de ton regard mélancolique

qui cherchait

hier dans le présent

l'ailleurs

ici et maintenant

 

---------------------------------------------------------

 

le roulis de la mer

ne se souviendra pas

des oiseaux légers

du chahut de la place des halles

ni des chaluts perdus

 

----------------------------------------------------------

 

puis les gémissements du vent

dans le tintamarre des drisses

apaisaient mon coeur naufragé

pour une autre marée

une larme sur la jetée

 

-----------------------------------------------------------

 

je serrais dans mes mains vides

le souvenir de ton bras

j'avais toute la mer à pleurer

dans ma nuit

et des cernes d'écume

 

-----------------------------------------------------------

 

la balise de l'île tristan

éclairait la sardine de granit

qui bouchait le port de tréboul

et j'allais à la mer

au bout du quai

 

----------------------------------------------------------

 

une odeur de vin chaud

réchauffait les trottoirs

des clameurs s'élevaient

des esprits échauffés

par les verres vides

des marées d'hiver

 

-----------------------------------------------------------

 

déjà la nuit dévorait

les lambeaux du jour gris

le long des quais

à douarnenez

les estaminets du port

affichaient déjà

les lampions de noël

 

------------------------------------------------------------

 

ils prennent la fuite

la besace pleine de millions

je suis inquiet

pour l'affamé qui meurt

au coin des rues

l'humain est minable

avec son frère

 

-------------------------------------------------------------

 

ah ! le pauvre de nos vies

si vous saviez

la tristesse

lorsque le soleil

ne se lève jamais

une communion

avec le frimas pour drap

 

___________________________________

 

ma vie s'est perdue ainsi

de mots en phrases

d'images en espoirs

et c'est vrai que là

je voudrais mettre ton visage

à la place du ciel

 

-------------------------------------------------------------

 

adoucir ses mots

arrondir sa phrase

la faire belle

comme un arbre de noel !

n'est-il pas là

l'amour que j'ai pour toi

 

--------------------------------------------------------------

 

au noir de l'hiver

j'étais pressé de retrouver

la chaleur des lampes douces

je t'espérais

même si je savais

que tu ne viendrais plus

 

---------------------------------------------------------------

 

même si je ne fus que peu

pour certains

je fus déjà trop !

 

-------------------------------------------------------------

 

le tambourin de la pluie

a distendu

le bois des charpentes

et le clavier des ardoises bleues

joue un requiem

pour le jour

qui file déjà

 

--------------------------------------------------------------

 

voilà !

je suis parti

par les bras des rues

et je crève sans elle

comme ma voix au ressac

 

--------------------------------------------------------------

 

un jour elle dira:

cet homme était là pour moi

et je ne l'ai pas vu

malgré son insistance

depuis je porte son souvenir

par les rues

 

---------------------------------------------------------------

 

cette capacité qui était la tienne

de sonder les regards perdus

te rendait redoutable

tu cherchais le vrai

car c'était le seul chemin

 

---------------------------------------------------------------

 

vas pleurer

parce qu'il te reste des larmes

vas pleurer

pour celles qui n'en ont plus

 

---------------------------------------------------------------

 

je n'ai pas compris

ce silence après tant de chaleur

je n'ai pas compris

cet éloignement

après tant de proximité

mon chien me regarde ....

 

-----------------------------------------------------------------

 

je crois

que je vais fermer les volets

de ma petite maison bretonne

je crois

que les jours

me seront longs

et la douleur tenace

 

------------------------------------------------------------------

 

je vais à la mer

à la marée qui efface

le sombre de nos idées

et nos pas sur le sable

je m'en vais à cet oiseau

dans le vent frais

qui apaise

 

------------------------------------------------------------------

 

j'étais là

sur la terre à t'attendre

maintenant que je n'y plus

inutile de pleurer le ruisseau

qui court des plomarc'h

et sa rue

 

-------------------------------------------------------------------

 

après la vie

vient la strate des mousses

du sous-bois

elle gommera les aspérités

des existences

et posera un doux tapis

sur ma pierre

 

--------------------------------------------------------------------

 

et ces reliques angoissées

destinées à l'oubli

il n'en restera rien

quelques cendres

et la quiétude de ton chant allé

 

------------------------------------------------------------------

 

avec le temps allant

que te reste -t-il

mon pauvre enfant

une poignée de sable

le chant de l'horloge

et la peur d'une mort certaine

 

-----------------------------------------------------------------

 

nul de plus que moi

ne pleure

les mots anciens

la main tendue de l'estuaire

le chant errant des calvaires

personne d'eux

ne me regarde

 

------------------------------------------------------------------

 

là-bas

la coque du bateau amarré

tape le quai

comme mon coeur

dans ma poitrine d'humain

fraternel et sensible

ah le maigre filin de la vie !

 

---------------------------------------------------------------------

 

mon saule a perdu

toutes ses feuilles

et je sais que tu m'as oublié

mon arbre pleureur et moi

pleurons des gerbes de pluie

 

------------------------------------------------------------------------

 

je n'attends rien

même pas le silence

des premières neiges

sans ta main

tout m'est vain

même l'espoir d'avril

 

----------------------------------------------------------------------

 

et ce dimanche passa

d'averse en averse

tout continue tu vois !

même si la mort

nous délivre

du pas pesant des argiles

vers le printemps

 

----------------------------------------------------------------------

 

pour déverser

tant de larmes

le ciel doit être vraiment

très chagriné

 

---------------------------------------------------------------------

 

tous se jouaient de moi

comme si je fus un humain

de seconde zone : un chien !

 

--------------------------------------------------------------------

 

bientôt 16 heures

et le rideau du jour

tombe déjà

la lampe douce

lisse une rouge pomme

l'âtre anime

quelques ombres

hiver vous dis-je !

 

-------------------------------------------------------------------

 

je suis pour la folie des vagues

et des écumes

la valse des sentiments ...

les tièdes ne n'intéressent pas

ou plus ...

 

---------------------------------------------------------------------

 

le résultat ne vaut

que si le chemin est âpre

 

---------------------------------------------------------------------

 

une main

une épaule

un partage

et finalement rien ....

toutes les portes se fermaient

comme ses paupières

sur une évidence

 

--------------------------------------------------------------------

 

mon rêve

était bien peu

mais chacun

avait tout fait

pour me le rendre

inaccessible

et j'en crevais

 

---------------------------------------------------------------------

 

 

 

 

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 15:05

 

Par là où le temps va

à la brise fine

à la pierre froide

au silence des argiles

à la nuit qui sonne trois heures

à ce vent aux rides des épidermes

 

Par là où le temps va

aux lèvres des rires flétris

à ta main qui m'espérait

à cette joie de te pétrir

à cette cendre d'un feu violent

à cet enfant aux cheveux gris

 

Par là où le temps va

à ce soleil qui réchauffe

à la rosée bue

au balancier des graminées

aux lourds poids de l'horloge

à l'usure des coeurs

à la peur qui me fige

à ma main fébrile

qui use le dimanche

le remontoir du printemps

 

Par là où le temps va

au pas de la peur

dans la nuit

à ce soleil qui fait nos jours

à cette impuissance

de mes mains qui tremblent

à mon regard

qui voit s'éloigner la lumière

à cette impassible étoile qui s'éteint

 

Par là où le temps va

à ce chemin qui se dérobe

au sablier des secondes

à ce grain de sable

aux tourbillons des marées

à la haute mer

à la tolérance du granit

au coeur de l'horloge qui bat

aux pas lents du temps

et nos vies

si fragiles de tant de choses

 

Par là où le temps va

à la pierre grise

où mon coeur d'horloger repose

à ce long silence

que je fais naître

à cet instant d'automne

à cette tendre et espérée

à ce pli

à mes paupières de fatigue

à ces derniers battements de l'horloge

sans la main du poète

je crois qu'à ta dernière

elle frappera trois heures

puis l'aube

s'éloignera pour toujours

 

Par là où le temps va

à ce pauvre

à ce peu

à ce destin

à ce douloureux

de séparer nos mains

 

                                        Yann erwan Paveg

 

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 17:12

' Caractères' est le prochain livre de Yann Erwan Paveg , il est chez l'imprimeur...

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 15:34

Croyez-vous que chacun de nous

puisse porter à l'infini

les paroles de ce pays?

l'émoi des charpentes

dans le frimas des mois noirs

l'odeur des maisons abandonnées

la pierre refroidie des cheminées

le galop des rats

sur le plancher vermoulu

l'horloge des pluies

suintant des linteaux crevés

 

croyez-vous que le premier venu

puisse clamer le chancre du temps ?

les ardoises bleues délaissées

les mille sillons des jachères

les greniers désespérés

la fragilité des murs de pierres

leurs mains usées

glissant sur l'argile des averses

la dernière barrière fermée

sur les espoirs d'hier

la miséricorde des hortensias

le costume du pays Glazig

mité dans la remise

 

pensez-vous que chacun

puisse clamer tant d'amour

et de chagrin ?

 

croyez-vous que chacun

puisse lever la voix

et hurler le beau de ce pays

 

la moissons des grains

gorgés de pain

la demeure paisible

au creux de la vallée

et le costume qui danse encore

malgré la flétrissure des broderies

le sonneur plein d'entrain

aux fêtes de nuit

 

croyez-vous que chacun

puisse se réclamer de cela

ici chaque bonheur d'aujourd'hui

est le pendant d'une blessure du passé

ici la maigre et pénible survivance de la langue

est la réponse à la honte mise

dans l'esprit des enfants d'hier

une langue belle, riche , puissante

je vous le dis tout net :

cet assassinat est l'aboutissement

de l'intégration à la française

 

en france

on ne tolère pas

on tue

on ne s'enrichit pas de l'autre

on le fait taire

 

ah ! le bruit de la mer

la danse des galets

l'orchestre des drisses

tant de mots errants

sur l'épiderme de l'estran

 

croyez-vous que chacun

puisse entendre ce cri

et le restituer

avec la justesse des artisans

en horlogerie

la difficulté est bien là

en ces mots posés

non seulement

nous fûmes dépouillés

mais aujourd'hui encore

sommes tenus au silence

 

les grandiloquants de france

baragouinent deux mots anciens

portent quelques souvenirs

mais ont le coeur tricolore

le Breton colonisé

fait le dos rond

le breton débretonnisé se taît

le breton réduit au silence

porte le fardeau de son agonie

le breton chanteur des haies et des moissons

s'est tû pour toujours

il a laissé la voie libre

à d'autres bretons :

les bretons Canada-dry

ils en ont la couleur et l'aspect

mais ils ne peuvent pas savoir

le chagrin de ce pays

 

ici un français avec une grande gueule

peut faire taire tout un peuple

une mécanique bien huilée

un cercle d'amis bien choisis

et en avant

on broie chaque jour la Bretagne

dans la bouche de ces imposteurs de france

 

un jour

à l'aube d'une grande marée

les bretons les mèneront au large

oh les repus bretons Canada-dry

ils ne sauront jamais

les murs emplis d'histoires anciennes

de celles-là que l'on porte

de veillée en veillée

dans les nuits

à la fois peureuses et étoilées

de l'enfance

 

les bretons Canada-dry

le verbe haut

ne savent rien de la culture d'ici

ils parlent

ils parlent

et dénaturent chaque jour

la richesse du pays breton

leur coeur enveloppé dans les plis

du bleu-blanc-rouge

en fait ces personnes

sont des jacobins en costume glazig

ou léonard

 

ils se montrent

agneaux en boutoù koad

et ne sont que loups

vêtus du tricolore

je les hais

de tout mon coeur

je les hais

 

                                                                                      yann erwan paveg

 

 

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  • : poésies germées sur le dos rond du menez-hom , au fond de la baie de Douarnenez . émotions d'une vie d'un être sensible et infiniment humain
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