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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 15:51

elle avait pris 

un mot de sa langue natale 

pour désigner le firmament 

 

moi à son bras 

sur le seuil de sa maison 

je contemplais les étoiles 

 

la plus belle de celles-ci 

était près de moi 

et elle ne le savait pas 

 

maintenant que mes nuits 

sont privées de cette beauté 

je regarde le noir de ma vie 

 

longtemps après la mort des étoiles 

elles brillent encore dans les années-lumière

 

et moi 

même en son absence 

je pétris le vide de son bras 

le parfum de son épiderme 

 

elle avait pour nom STERED 

des étoiles en langue bretonne 

dans la folie des comètes 

et des voies lactées 

elle m'a laissé seul dans le sombre des années 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 17:30

le vent frisquet 

de ce 15 janvier 

a figé le pin sylvestre 

qui se mire dans ma fenêtre 

 

le feu de l'âtre 

danse une gavotte endiablée 

dans les crépitements et flammèches 

 

j'écris quelques mots 

sur ma feuille posée 

à même la table de bois brut 

 

les herbes frissonnent 

sous les assauts du vent d'est 

le ciel bas et gris 

allume la douceur de la lampe 

 

les pommes rouges de la corbeille 

me portent quiétude 

j'espère que tu vas bien 

en ton pays d'exil 

 

le spectre du genêt dénudé 

attend le nouvel avril 

ce dimanche court vers la nuit 

et je demeure obsédé par le temps allant 

 

le galop de l'obscurité 

colore le sombre des nuages 

je signe mon 25 ème texte 

alors que mon horloge bretonne 

me souffle 18 heures 

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 18:55

lorsque j'écris 

des mots de poésie 

sur l'étendue des grèves 

 

je suis le roulis du sable 

la marche vaine du temps 

 

je suis la course fébrile 

des sternes dans les vasières 

l'aiguille de leur bec 

plongeant dans l'étoffe 

de la mer 

 

je suis l'immuable 

toujours recommencé 

le fragile de la vie 

à jamais sur le métier 

 

je ne suis que l'hôte 

de la marée 

qui ne finira jamais 

de monter 

 

je ne suis que l'ermite 

de ce coquillage déserté 

perdu dans l'infini 

des minérales sonorités

 

je ne suis 

que l'observateur désarmé 

et fugace 

de l'éternité 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 15:46

Le boulevard Richepin

longe la mer 

les goélands voraces

quémandent  du port du rosmeur

au port-rhu

quelques détritus

ton ancien logement

s'ouvre sur l'océan

à deux pas

de la plage des dames

mais ici

seuls les bigorneaux sont amoureux

 

j'ai marché souvent

le long de ce quai

en espérant croiser ton pas

j'ai été jusqu'à tréboul

cherchant ton regard

dans la houle

 

en regardant L'île Tristan

dans le soir

je repense souvent

à tes paroles

devant le petit phare

deux feux courts

un feu long

me disais-tu

 

je cherche maintenant

les lumières du port

les feux de L'île Tristan

et y faire une dernière escale

au terme de ce périple en solitaire

 

bien à toi

frêle buste de sardine

tu resteras mon indécise

dans les yeux de la ville d'ys  

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 16:39

sdf

le monde ne m'intéresse plus 

l'humain est stupide 

à vouloir tuer son frère 

à vouloir détruire 

la beauté sur la terre 

 

la vie ne m'intéresse plus 

sans ta main 

sans ton rire sur le port 

mon désir n'était qu'humain 

 

mes jours ont couru 

dans le filet du caniveau 

mon existence ne m'intéresse plus 

ni le chant de l'oiseau 

 

le restant de mes heures 

va courir dans le noir 

le coeur chargé de peur 

dans la ruelle du désespoir

 

le monde ne m'intéresse plus 

l'humain est un voleur 

l'humain est un menteur 

l'humain n'a aucune parole 

moi qui allais droit et sincère 

dans les yeux 

et le coeur des tricheurs (euses)

la vie ne m'intéresse plus 

 

mes jours vont à la nuit 

que m'importe maintenant la vie 

je vais au silence 

loin des inhumains qui calculent 

ça ne m'intéresse plus

je veux demeurer dans la rue

 

un jour

vous viendrez

secrétement me dire

où se trouve l'humanité

dans le caniveau

de votre société de mensonge  

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 18:32

mon chêne séculaire 

tend déjà ses mains 

chargées de bourgeons 

aux caresses du vent 

les hortensias au demeurant endormis 

se gorgent lentement de vie 

les premières pensées 

colorent déjà le gris du ciel 

alors que le lierre

a lancé ses premières feuilles tendres

à l'assaut des rocailles

il règne sur la campagne

le parfum des écobuages

la nature fait son ménage

les bosquets gazouillent

l'oiseau volette

loin des hivernages

la primevère attend

la chaleur  du soleil

avant de poser sur la terre

les empreintes du printemps

déjà !  

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 17:37

mon chêne séculaire 

tend déjà ses mains 

chargées de bourgeons 

aux caresses du vent 

les hortensias au demeurant endormis 

se gorgent lentement de vie 

les premières pensées 

colorent déjà le gris du ciel 

alors que le lierre

a lancé ses premières feuilles tendres

à l'assaut des rocailles

il règne sur la campagne

le parfum des écobuages

la nature fait son ménage

les bosquets gazouillent

l'oiseau volette

loin des hivernages

la primevère attend

la chaleur  du soleil

avant de poser sur la terre

les empreintes du printemps

déjà !  

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 18:01

je suis la sterne frêle 

dans ce vent frais de fin d'hiver 

l'oiseau malheureux 

allant aux infructueuses vasières 

le coeur vide des souvenirs 

de la haute-mer 

 

au fond de la baie 

je scrute au loin l'oeil du port 

la douceur des sardines 

ta fenêtre ouverte 

dans le cri des goélands 

 

je suis l'oiseau-pantin 

dans le minéral silence 

et je ne dis rien 

je ne chahute plus 

au comptoir du café du port 

 

ta rue ne me parle plus 

tes volets fermés 

les vents contraires 

me portent aux antipodes 

de la vie 

 

j'ai tiré les rideaux 

sur la beauté du monde 

avant de devenir une signature de sel 

les yeux rongés 

par le grand-océan 

 

solitaire des rivages 

solidaire d'un naufrage 

je ne marche plus 

dans le pas des marées 

 

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 14:29

mes jours ont coulé 

éphémères

entre mes phalanges de cendres 

 

mes pas d'argile 

ont couru dans ma prairie d'enfance 

délicats 

fragiles 

 

mes jours ont coulé

comme les yeux disparus 

de maman 

doux dans le soleil levant 

 

et aujourd'hui au bout de ma route 

il ne me reste que bribes 

vagues souvenirs de sable 

sable chaud des plages 

sable doux des épidermes 

sable fin des vies 

emportés par mille bourrasques 

 

mes jours ont filé

comme onde sous les ponts 

sable dilué 

dans le ruisseau et son tourbillon  

 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 16:30

mes mots 

ne franchiront peut-être pas le chant du ruisseau ? 

ils ne seront peut-être pas portés 

par le bec de l'oiseau ?

ils ne se mêleront  pas 

au pollen des graminées 

ils ne seront pas aspirés par le soleil 

dans l'éphémère de la rosée 

 

mes mots

ne franchiront peut-être pas les remparts des collines ? 

ils ne dévalleront peut-être pas la pente des ravines ? 

mais dans le pourpre des bruyères 

dans les flammes du genêt

dans la symphonie des verts arbres 

dans le regard tendre des fougères 

tu verras mes yeux figés 

ma main tendre dans les frissons du vent 

et mon visage 

dans l'infinie course des nuages 

 

je serai l'être fragile 

chaque jour recommencé 

la course des printemps à tes yeux restés 

dans la beauté des choses 

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  • : Le blog de yann erwan paveg
  • : poésies germées sur le dos rond du menez-hom , au fond de la baie de Douarnenez . émotions d'une vie d'un être sensible et infiniment humain
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