4 mars 2012
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14:46
je n'irai plus
dans la barque des brumes
voilant la coiffe de granit
de ta terre de Pors-Poulhan
je n'irai plus
dans les lèvres de la mer
aux lisières de la baie d'Audierne
et sa langue de terre
ne sera pas un baiser
je n'irai pas plus loin
que la barrière du verger
pas plus loin que les yeux
du gardien aveugle et bienheureux
je ne reviendrai plus
dans l'hésitation des marées
la danse de l'écume
la valse indécise des oyats
j'ai quitté les terres
j'ai largué les amarres du port
finis les dialogues insipides
finis les espoirs
finie la vie
je ne reviendrai plus
je n'irai plus
hurlent les oiseaux de nuit
dans les ruines de mon coeur trahi
3 mars 2012
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18:28
le pas lent de la sève
la lente ascension de la vie
le lointain futur des fruits
les rameaux qui s'annoncent
la renaissance qui avance
dans la fraîcheur des vergers
l'être humain qui se console
devant la promesse des pommes
mon existence qui recule
mes bras qui s'amenuisent
et mon coeur qui fatigue
je n'attends plus de bourgeons
je ne cherche plus le sourire des fleurs
j'ai tout récolté
le jour où tu m'as ôté l'espoir des germinations .
2 mars 2012
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16:41
ha ma chomfe
gwenn ar bajenn
mud an den
sioul an douaroù
strizh ma soñj
pa vez kouezet an erc'h
hag aozet tan en oaledoù
ha ma chomfe
gwenn an douar hadet
an avel yen o yudal
an had ankounac'het
hag an den dipitet
etre spi an ed hag an anken
15/12/1985
5 septembre 2009
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17:53
ça ne me fait rien de partir
sauf que je ne verrai plus tes yeux
depuis le temps que je suis sur ma branche
branche dénudée au temps d'hiver
branche joyeuse au temps d'été
j'arpente lentement
vers un autre printemps
un autre épiderme
j'aimais tellement le printemps tu sais
ta peau douce
ta main
mais maintenant
les coquelicots et les fleurs des champs
ne me font plus la joie
ça ne me fait rien de partir tu vois
sauf ton corps
sous les caresses de mes doigts
de m'envoler vers les cieux
une dernière fois
juste le frémissement de la branche
qui se posera
qui se figera
lorsque je ne serai plus là
Yann Erwan (in derrière le rideau des brumes )
21 août 2009
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17:22
la mer ne cogne plus
les quais
les navires
et les barques déchues
ce n'est pas la grande marée
l'océan s'est retiré au loin
dans ses derniers retranchements
loin des caboulots
loin du bistrot de Léo
il n'y aura plus d'écume
sur les verres vides
avides d'assoiffés
l'air marin
qui te dessèche
te ronge
te rouille
au bout de la cigarette du port
ton coeur qui lentement bat
dans ses derniers reflux
au bout du quai
tu avales ta dernière marée
le dos à la mer tourné
Yann Erwan Paveg (in derrière le rideau des brumes)
4 juillet 2009
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17:55
Yann Erwan Paveg vient de publier un nouveau livre intitulé "l'ombre du temps" . ce livre de 71 pages édité chez "kildroenn an trev" est disponible au prix de 12 euros + 3 euros de frais de port . il suffit de le contacter à : kildroenn.an.trev@gmail.com . Contactez-moi !!!! A galon vat , de bon coeur . Yann
13 juin 2009
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18:43
un doenn freuzet
mogerioù tarzhet
glav hag avel
storlok ha bourbouilh
drez o redek war al leur-zi
mogerioù iliavek
mein krignet dindan an amzer
mudurunoù merglet
petra ho graet eus ar vro ?
mantridigezh
dorioù serret o vreinañ
ermaeziadeg
mezh
(Yann erwan Paveg in germination des colères)
12 juin 2009
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18:14
à perdre haleine
à perdre étoile
à trop pleurer dans le couchant
se faire bercer camarade
dans les vents d'occident
attendre le mot
la symphonie
entendre son pas
dans la danse des prairies
guetter toujours
l'hameçon de l'esprit
c'est jour de bonne pêche
nasse pleine de poésie
à perdre haleine
à perdre la vie
ma besace est pleine
d'être venu ici
.../...
(Yann erwan Paveg in "derrière le rideau des brumes")
12 juin 2009
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/2009
17:32
pa chom mut
ar gerioù
pa chom bouzar
an dilennidi
ma mignoned
gant o bombezennoù
a ya kuzhet en nozioù
evit fardañ brezelioù
Yann kêl
ennout e sonjañ
war al lann hag ar c'hinvi
da anv skrivet aketus
gant an avel
.../...
(Yann erwan Paveg in germination des colères)
10 juin 2009
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18:06
le premier ouvrage de Yann Erwan Paveg , germination des colères , est édité par kildroenn an trev . Dans cet ouvrage brut , l'auteur clame son attachement à sa terre , dit sa colère envers ceux qui ont, pierre après pierre , démoli le génie du peuple breton . contactez l'auteur si vous voulez vous abreuver dans la colère marine de l'Atlantique :
kildroenn.an.trev@gmail.com . 13€+3€ de frais de port .
BRETAGNE je ne sais rien
je ne sais plus rien
mon crâne est cette jachère
mon histoire est celle des autres
je ne suis rien
je ne suis plus rien
le vieux pays de mes pères
le leur
les richesses du passé
la fierté d'un musée
je n'existe pas
je n'existe plus
j'arpente lentement
un chemin de silence
je ne dis rien
je ne parle plus
je courbe le dos
je prends des coups
la morsure des chiens
l'ignorance des puissants
les yeux dans la lande
je leur tourne le dos
la haine d'un gueux
vaut bien l'insolence de ces orgueilleux
je ne sais rien
je ne sais plus rien
je me souviens d'un mot
qu'ils m'ont enseigné
amnésie
yann erwan paveg (in germination des colères)
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